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mardi 27 août 2013

Tour de l'église (tract du 27/8)



À TREILLES : LA PLACE DU BICENTENAIRE EN PÉRIL.

Sous le prétexte d'améliorer l'esthétique de la Place de l’Église, un projet de la municipalité, dont les travaux ont été engagés il y a plusieurs jours, va détériorer tout le charme de la Place du Bicentenaire qui doit beaucoup à cet espace végétal et arboré qui domine son mur de fond.
De quoi s'agit-il exactement ?
La municipalité se propose, dans cette réalisation, de créer un chemin piéton permettant de faire le tour de l'église. Partant de la Place de l'Église, après avoir gravi un grand escalier qui longera l'église sur son flanc gauche, le projet se propose de goudronner (béton bitumineux ?) l'espace vert existant pour faire une « terrasse » de 8 mètres de large s'étalant jusqu'au ras du mur de la maison d'un riverain. Avec évidemment une vue directe et très rapprochée sur son intérieur par les ouvertures, portes et fenêtres. Dans la continuité de cette terrasse, au lieu d'un chemin piéton, c'est une véritable route de quatre mètres de large par endroits, jamais moins de 3 mètres, qui permettra le passage des piétons. Cette route (car il convient vraiment de parler de route et non de chemin lorsque l'on sait que la rue Saint André, par exemple, qui permet la circulation de voitures et même de camions, fait deux mètres de large) sera goudronnée (avec des « pépites brillantes » comme sur la Place de la Fontaine?). L'itinéraire de cette « route » se propose de longer en totalité la propriété du riverain, déjà très endommagée par l'implantation de la terrasse, pour continuer le long du mur du château et ensuite raser sur toute sa longueur la maison d'un autre riverain. Le malheur pour ce dernier ne s'arrête pas là, car il se verra gratifié d'un monumental escalier devant sa fenêtre et sa porte de cuisine, offrant une vue directe sur son intérieur. Il convient de préciser que ce ne sont pas moins de six escaliers qui permettront de réguler les différences de niveau à la montée et à la descente. Bien évidemment, toute la végétation existant actuellement sur l'ensemble de l'itinéraire disparaîtra sous le revêtement bitumineux et plusieurs très beaux arbres seront abattus. De plus, une partie du mur du château se trouvant sur l'itinéraire envisagé sera soit enseveli, soit dégagé du terrain : drôle de manière de mettre en valeur le patrimoine.
Lorsque l'on apprend le coût de cette réalisation totalement disproportionnée et dont l'utilité est loin d'être évidente, on se demande si l'on n'est pas autorisé à parler de gabegie. En effet, la facture s’élèvera à plus de 214 000 Euros (dont près de 30 000 Euros d'honoraires hors taxes). C'est à dire la moitié de la rente annuelle des éoliennes ou la moitié également des impôts locaux d'une année. Concrètement, cela signifie que chaque contribuable de Treilles payera la moitié de ses impôts de l'année 2013 pour la réalisation de ce projet contestable. Chacun pourra faire lui-même le calcul, les feuilles arrivant bientôt. Un peu cher payé pour un passage que peu de gens emprunteront (peut-être même personne), et qui détruira en grande partie l'un des rares derniers espaces verts du village. Sans oublier l'attachement des Treillois à la Place du Bicentenaire dans son état actuel, inaugurée il y a un peu plus de 20 ans par Guy Fauran, Maire de Treilles, avec la plantation d'un olivier, symbole de paix. (T.S.V.P.)
Il apparaît clairement que l'un des buts affichés, à savoir « créer un cheminement piéton permettant de faire le tour de l'église », n'est pas rempli car c'est le tour des propriétés riveraines qui est effectué. De plus ce cheminement ne donnera aux touristes, comme paysage, que celui du mur arrière de l'église qui est d'une esthétique rendue médiocre par de nombreux rafistolages en béton. Alors que le mur du château, que la route piétonne longe à son pied, sera vu sans perspective et ne présentera par conséquent aucun intérêt spectaculaire.

Si ce passage piéton devait se faire à tout prix, ce qui est loin d'être souhaitable à tous égards, la meilleure solution ne serait-elle pas de lui faire suivre le mur arrière de l'église et, à l'extrémité de celui-ci, de faire un raccord avec l'escalier ancien de la Place du Bicentenaire ? Cet itinéraire, beaucoup moins long et coûteux, a déjà été proposé à maintes reprises par les deux riverains concernés et présenterait l'avantage de donner un point de vue beaucoup plus esthétique aux piétons empruntant le passage. Et surtout, avec le minimum de destruction de végétaux.

Il convient de noter par ailleurs que dans le dossier de la municipalité, qui peut être consulté à la Mairie, il est dit en préambule : le projet a pour but d'« améliorer l'esthétique de la Place de l’Église », et, quelques lignes plus bas, nous citons, « La Zone de circulation Place de l’Église sera sensiblement élargie au détriment des espaces verts, pour permettre l'accès et les manœuvres d'éventuels véhicules ». Faut-il en conclure que pour la municipalité l'amélioration de l'esthétique d'une place passe par la suppression de ses espaces verts ? En vérité l'espace ainsi dégagé permettrait les manœuvres d'un très gros camion ou d'un car Pullman : on a du mal à imaginer ce que de tels véhicules pourraient avoir à faire Place de l’Église. D'ailleurs l'entrée de la place ne permettrait pas leur passage. Là encore, l'utilité de l'aménagement n'est pas très évident.

Nous ne voyons pas la finalité de ce projet particulièrement onéreux. La municipalité est-elle certaine qu'il n'y a pas des choses plus utiles et plus urgentes à faire ? Il faut aussi signaler que la municipalité s'est engagée dans ce chantier d'une manière très imprudente, car elle se propose de construire une route sur des terrains dont elle n'a pas encore pu faire établir qu'elle en était légitimement propriétaire. Rappelons qu'elle a perdu deux procès à ce sujet, en première instance et en appel. De plus, un référé pour faire arrêter les travaux a été engagé auprès du Tribunal d'Instance par un des riverains lésés. La décision n'a pas encore été prise par ce tribunal. Il ne faudrait pas qu'en plus du coût très élevé de l'ouvrage, il faille lui ajouter le coût de la démolition des travaux déjà engagés et la remise en l'état des terrains dans le cas où la municipalité se verrait condamnée. Comme cela a été dit dans la dernière réunion publique : mieux vaut un bon arrangement à l'amiable qu'un mauvais procès.

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