REPONSE
AU CANARD ECLAIRÉ
(à la bougie),
ENCHAÎNÉ
(au Maire), ET ALLUMÉ
(au Crémant de Limoux).
Les
chiffres en italiques et entre parenthèses renvoient aux notes en
fin de texte
Nous
nous réjouissions sincèrement de la venue d'un petit canard
susceptible de répondre à nos questions, légitimes, concernant la
gestion municipale. Malheureusement nous avons été très rapidement
déçu par les deux numéros récemment parus. D'abord parce qu'ils
ne donnaient aucune information concernant la plupart des points que
nous avions soulevés : graves anomalies du lotissement de la
zone « dite artisanale », inutilité et prix exorbitant
du projet de passage piétons derrière l'église, aménagement avec
destructions des espaces verts de la place de l'église, absence
totale depuis plusieurs années de toutes informations aux Treillois
sur les projets de la municipalité et les comptes de la commune
etc.. Le « Canard enchaîné au Maire » s'est
contenté de botter en touche, d'abord en nous couvrant d'insultes
(« menteurs », « calomniateurs », « vierges
effarouchées », « oiseaux de mauvais augure »,
« de mauvaise foi », etc.) ensuite en refusant de
prendre le débat au sérieux en se réfugiant sous une
accumulation de blagues à deux sous et de calembours vaseux (1).
Sans parler de la commune de Treilles comparée systématiquement à
un marigot (les Treillois apprécieront). Les seuls éléments
« sérieux » étant un « éclairage » du
« professeur X . » sur le « Boum des
éoliennes » qui ne correspondait à aucune des questions que
nous avions posées lors de notre réunion publique du 12 août
dernier, et un cours de fiscalité locale, également hors de propos
(2). Le « Canard éclairé à la bougie » nous
entraîne, dans ses deux numéros, dans une polémique stérile à
laquelle les Treillois ne comprennent plus rien. Et pour cause, il se
contente de réfuter des arguments que nous n'avons pas tenus. C'est
se faciliter le travail à bon compte . Et surtout permettre à
un épais brouillard de recouvrir une vérité basique (qui peut être
vérifiée par tout le monde sur le site du Ministère des
Finances ) : Treilles, bien qu'étant une des communes les
plus riches de France par tête d'habitant, est aussi une des plus
endettées selon le même critère. Nous n'avons jamais prétendu que
la commune était surendettée, mais très endettée, et cela malgré
des ressources bien supérieures aux autres communes de même taille,
voire plus importantes. Ce qui pose, entre autres, la question du
rythme de son développement et aussi du bien fondé de choisir
l'emprunt comme mode privilégié de celui-ci, plutôt que
l'autofinancement. Notamment au regard des intérêts bancaires que
la commune paie.
Un
autre élément assez gênant c'est la prétention à l'indépendance
vis à vis de la Mairie dont les deux rédacteurs se targuent. On
voit bien que leurs regards louchent du coté du « Canard
Enchaîné » et ce n'est pas leur faire injure que de constater
qu'ils sont loin du compte. Notamment sur un principe de base :
le Canard enchaîné, lui, n'a jamais eu pour projet, ni pratique, de
défendre le pouvoir en place (3).
Le simple fait, pour l'un, d'être Président du Comité des Fêtes
et Vice-président du Syndicat d'Initiative ne le qualifie en rien
pour prétendre à une indépendance, même relative. Nous savons
tous que ces deux organismes fonctionnent à l'usage exclusif du
Maire. Nous en donnerons prochainement des preuves irréfutables.
Quant au professeur X , il a été rémunéré par la Mairie pour
créer un site internet de la commune de Treilles il y a quelques
années. Ce site, qui semble avoir disparu des radars depuis pas mal
de temps, a été facturé par l'honorable professeur, 5 000 €
(réunion du Conseil Municipal du 27/06/2008 ). C'est placer le
« bénévolat » à un niveau assez élevé et ne
permet pas vraiment de prétendre à l'indépendance. Nous notons
d'ailleurs que, à « Treilles sans pareille », les mots
ont un sens différent de l'usage général. Par exemple le
« clientélisme » se nomme, à « Treilles sans
pareille », « bénévolat ». Le numéro 2 du
« Canard enchaîné au Maire » nous annonce la création
d'un site internet à venir. Sa création en incombera-t-elle au
« professeur » et si oui, quel sera le prix du
« bénévolat » cette fois-ci ?
Un
reproche que voudrait nous faire le « Canard enchaîné au
Maire » serait notre « anonymat ». C'est de sa part
une véritable fixation. Nous n'aurons pas la prétention de donner
une leçon d'instruction civique à l'honorable « éditorialiste »,
mais nous pouvons lui rappeler que l'usage, pour les associations en
France, est de signer les textes qu'elles émettent du nom de
l'association. D'ailleurs, il serait malvenu qu'un membre s'arroge,
personnellement, le droit de parler au nom de celle-ci. Les diverses
associations signant les textes le font selon le sujet traité, et en
rapport avec leurs buts statutaires respectifs. Quant au silence de
la section locale du PS dont vous vous étonnez, il est tout à fait
compréhensible puisque la liste « alternative citoyenne »
qui sera présentée aux prochaines élections municipales, et qui
n'aura rien « d'anonyme », sera absolument dans la
neutralité politique. C'est un fait que vous pourrez vérifier
lorsqu'elle sera communiquée aux électeurs de Treilles. Si vous
souhaitez entraîner le débat préélectoral sur une pente
politicienne, ne comptez pas sur nous pour vous suivre dans cette
dérive qui n'intéresse que vous.
Enfin,
pour terminer par une « pincée d'humour » pour être au
diapason de votre programme, le fait d'intituler une rubrique « Le
coup de pied de l’âne » n'oblige pas obligatoirement à y
raconter des âneries. Dans votre numéro 2, vous vous défendez en
écrivant que 5% seulement de votre journal a été distribué
« bénévolement » par un employé municipal. Comme vous
devez « tirer » , au maximum, à 160 exemplaires (on
connaît la tournée !), cela fait 8 journaux distribués
bénévolement. C'est mettre la barre du bénévolat pas très haut,
pour cette fois. Sans parler que la notion de bénévolat, pour un
employé de la Mairie défendant son employeur, et donc son emploi
(ce qui est son droit le plus absolu), est tout à fait contestable
... Il faudrait peut-être songer à arrêter la tisane.... (de
Limoux). (4)
Dans
le numéro 1, toujours dans ce « coup de pied de l'âne »
vous nous traitiez de « vierges effarouchées » parce que
nous nous plaignions de voir les Treillois sans information
municipale depuis des années, alors que nous avons des dossiers
« hauts comme ça ». Vous ignorez sans doute que nos
dossiers sont « hauts » et sérieux grâce à un travail
de Romain dans lequel la Mairie n'a aucune part. En revanche (si vous
nous aviez lu correctement vous l'auriez compris), nous dénoncions
le fait que les citoyens, qui devraient être informés par un
bulletin municipal, sont dans l'obligation d'aller eux-même à « la
pêche à l'information ». Plus de cinq siècles après
l'invention de l'imprimerie, la mairie de Treilles réinvente le
bouche à oreille. Treilles, sans pareille, toujours à la pointe du
progrès.....
1)
Nous glisserons
rapidement, par charité, sur « Le pavé dans ...l'amarre »
du premier titre ... comprenne qui pourra le sens profond de ce
calembour. En parlant de comprendre, nous nous interrogeons sur le
sens de la blague à propos des neurones de la page 4 du numéro 2.
Quelqu'un a la réponse ? Nous arrêterons là, il faudrait des
pages pour faire le tour de ces « monuments » d'humour.
Mais est-ce que cela en vaut bien la peine ? Quant à la
hauteur des propos promis dans le numéro 1 (il est vrai avec la
réserve de, « un peu de hauteur »), nous avons du
mal à la trouver, même en petite quantité. Il manque peut-être
quelques barreaux à votre échelle....
2)
Au fait, en quelle matière le « professeur X »
prétend-il à la compétence ? Espérons que ce n'est pas en
économie... parler de ressources pérennes lorsqu'il s'agit des
ressources des éoliennes est un concept pour le moins risqué. Le
fait qu'elles soient appuyées, soit par un contrat, soit par un
engagement des collectivités locales ou de l’État, ne constitue
en rien une garantie de pérennité. Comme l'honorable professeur
doit le savoir, les contrats peuvent être rompus. On en a des
exemples tous les jours. Quant aux engagements de l’État, là
aussi, dans une période de grande instabilité économique et de
désengagement systématique de ce dernier, ils peuvent être
soudainement remis en question. M. Bouton a pu en faire lui-même
l'expérience lors des modifications des dispositions fiscales
concernant l'ancienne « Taxe Professionnelle ». Cf. Son
intervention filmée, en son heure, sur la Place de La Fontaine pour
F3 région. D'ailleurs, le « professeur X », qui n'est
pas à une contradiction près, croise les doigts lorsqu'il parle de
cette pérennité. Nous le citons « Si
tout va bien,
le bail est signé pour 30 ans ». (Page 2 du « canard
enchaîné à la Mairie » numéro 1). Si « tout va
bien », là on n'est plus dans l'économie, mais dans la
croyance et la voyance .
Une
autre « explication » inquiétante est donnée par le
tableau des remboursements des emprunts (page 3 du canard n°1). On
peut constater que ces remboursements s'étalent jusqu'en 2022
(!),
et
décroissent sensiblement qu'à partir de 2019. Le seul problème
c'est que le tableau n'intègre pas les nouveaux emprunts qui seront
contractés d'ici là. Et ce n'est pas une hypothèse en l'air tant
la municipalité semble droguée à l'emprunt. Donc ce tableau ne
signifie strictement rien et contredit les propos du « conseiller »
de la municipalité qui avait déclaré dans la réunion publique du
12/08/2013 que les « emprunts étaient remboursés
intégralement cette année ».
3)
Un
autre modèle plus en rapport avec votre démarche et votre
position aurait pu être choisi . Par exemple, une ancienne
publicité mettait en scène un ravissant caniche blanc qui penchait
son oreille sur le pavillon d'un vieux phonographe. La légende
écrite sous ce ravissant tableau : « La voix de son
maître ». Et en enlevant une seul lettre, le « t »,
cela marcherait tout aussi très bien : « La voix de son
maire ». Votre « éditorial » du canard N°1
faisait, peut-être aventureusement, la promesse suivante :
« Mais nous ne serons pas pour autant des zélateurs béats ».
Sans vouloir être injustes à votre égard, nous sommes dans le
regret de constater que cette promesse n'est pas du tout tenue dans
vos deux premiers numéros. Nous espérons, comme vous sans doute,
que vous pourrez le faire dans les prochains.
4)
La devise que se donne l'association « Treilles sans pareille »
Fluctuat nec mergitur est, comme l'on sait, la devise de la Ville de
Paris. Treilles se prendrait-elle pour la capitale des Corbières ?
Elle est battue par les flots (de crémant), mais ne sombre pas (dans
la mégalomanie ? : cela reste à voir).
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